C’est vrai que côté enseignants, il existe un tas de « trucs & astuces » pour aider les élèves en difficulté avec la numération (dont les élèves dyscalculiques) mais il est parfois difficile de se repérer dans l’embouteillage des suggestions. Côté élèves, c’est parmi les propositions faites par les différents membres de l’équipe éducative (enseignants, membres du RASED, orthophonistes, AESH, parents, autres professionnels…) qu’il est parfois compliqué de se repérer.

Un outil concis et personnalisable

L’outil proposé ici a été pensé afin de servir de feuille de route synthétique pour choisir et réguler les aides en classe tout en essayant d’être le point de départ d’une harmonisation des pratiques entre les différents professionnels (ou au moins d’établir un langage commun). Il a été conçu en concertation avec des orthophonistes, des enseignants spécialisés et des enseignants de classes ordinaires, le tout en appui sur des publications de chercheurs et les instructions officielles.

Cet outil n’est donc ni révolutionnaire ni exhaustif. Il essaie de couvrir un éventail assez large de réponses afin de s’adapter au mieux aux besoins des élèves tout en proposant des adaptations qui ont fait leurs preuves dans nos classes. Juré, craché 😉
(Des documents pour les difficultés avec le code, avec le langage ou la compréhension sont également disponibles)

Comment l’utiliser ?

Avant de se lancer, il faut d’abord bien connaître l’élève et ses besoins mais aussi être en relation avec ses parents et les éventuels professionnels qui l’aident (orthophoniste, psychomotricien, psychologue, membres du RASED, AESH, CMP, CMPP…).

Le document sert dans un deuxième temps, lors d’une équipe éducative ou d’un rendez-vous avec la famille par exemple.
Une fois la situation exposée et les besoins identifiés, les aménagements qui semblent les plus adaptés sont cochés. Ce travail peut également venir compléter un PPRE ou un PAP (les PPS sont généralement précis sur les adaptations possibles).

Enfin, cet outil peut également permettre de faire le bilan de l’aide et de la réguler en cours d’année. Il est facile/rapide à remplir et personnalisable, c’est notamment pour cela qu’il y a des lignes blanches.

Quelques conseils

Privilégier la qualité de la mise en place de l’aide plutôt que la quantité : ne cochez pas trop ! Prévoyez plutôt une mise en route en plusieurs étapes pour répartir la charge de travail.
Présenter les adaptations choisies à l’élève, lui en expliquer le but et le rendre acteur de leur utilisation (permettre de proposer des ajustements ou des changements en fonction de ses besoins).
Penser l’évolution de l’aide et envisager de réduire les adaptations au fur et à mesure des progrès.
« Ouvrir » les adaptations aux autres élèves ayant les mêmes besoins. L’adaptation n’est pas attachée à un élève mais répond à un besoin qui peut être partagé.
→ Transmettre le document en fin d’année pour que les aides suivent l’élève tout au long de sa scolarité, quel que soit son enseignant. L’aide est attachée aux besoins de l’élève, pas aux enseignants !

Sources : CAP école inclusive, 100 idées pour aider les élèves dyscalculiques, Scolariser les enfants présentant des troubles des apprentissages.

N’hésitez pas à faire des retours sur utilisation
dans les commentaires,
le document ne demande qu’à s’enrichir !

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